Philippe Touzel, protagoniste et fiancé dans "Hair" à Paris (2023)

Philippe Touzel a traversé l'Atlantique en 2019 pour apparaître dans la comédie musicale Spectre, après qu'il pleuve ou qu'il vente dans Québécois Liberté, Graisse et Mélodie du bonheur, mais il est sur scène dans Québec On Comeback, en vedette à partir du 16 juin.

Qu'est-ce qui vous a tellement enthousiasmé par le théâtre musical?
Philippe Touzel : J'ai commencé Phénomia très jeune et l'ai même fait une fois avec une compagnie de théâtre aux Sept Îles. Je m'entraîne ici. Quand j'ai réalisé que c'était un créneau où je pouvais chanter, jouer et danser, j'ai décidé de capitaliser sur ce créneau. C'était marrant parce que je voulais faire plus de séries télé en France, mais depuis que j'ai commencé à répéter pour "Hair", je me souviens à quel point ça m'a secoué. J'aime beaucoup les personnages dont les histoires sont racontées à travers la chanson. Cela suscite une autre émotion chez le public et les interprètes. Plus de ce petit coup.

Comment décririez-vous les cheveux ?
Philippe Touzel : C'est une émission iconique qui a fait sensation lors de sa création dans les années 1960. C'est très différent des autres comédies musicales produites par Juste pour rire. On en parle comme de la célébration de la vie sur scène. La musique mêle rock, R&B et pop. Au départ, l'équipe créative souhaitait sortir du cadre musical habituel. Ça bouge beaucoup. Ce n'est pas aussi propre et bien rangé que ce que nous avons l'habitude de voir à Broadway.

Vous avez des courbes spectaculaires ?
Philippe Touzel : Moins que les séries traditionnelles, mais chaque personnage a sa propre histoire et suit son propre chemin. Je me suis retrouvé dans cette petite page narrative. Nous suivons un groupe d'amis qui manifestent. Mon personnage, Claude Bukowski, se demande s'il aurait fait la guerre du Vietnam à la fin des années 1960. C'est le fil conducteur de l'émission.

Qui est Claude Bukowski ?
Philippe Touzel : Le chef positif du gang. Il sait ce qu'il montre, mais c'est fondamentalement un bon gars. Le réalisateur Serge Denoncourt dit que les filles veulent coucher avec lui et que les hommes veulent être amis avec lui. En bon citoyen, il est tiraillé entre son amour pour la bande et ses idéaux et son désir de faire son devoir en partant en guerre. C'est très réaliste.

Avez-vous obtenu le rôle après une longue audition ?
Philippe Touzel : C'est la première fois que j'obtiens un rôle et j'en suis vraiment, vraiment fier ! Surtout Serge Denoncourt, un réalisateur que j'admire depuis longtemps. J'ai travaillé avec lui en France sur I Want To Love You [une comédie musicale basée sur la musique de Michel Sardou]. Pendant les répétitions, il m'a demandé si je connaissais Hale et m'a dit qu'il pourrait faire le show et qu'il voulait jouer Cloud. A l'époque, je ne comprenais pas très bien ce qui se passait. Je suis enfin là.

Combien de temps allez-vous rester au Québec ?
Philippe Touzel : Je suis arrivé le 27 mars, au lendemain de mon voyage en France. C'est vraiment intense, mais je pense toujours que c'est cool comme une vie. Après le spectacle, je resterai à Montréal jusqu'à la mi-août. De la fin novembre à la mi-janvier, je retournerai à la Salle Albert-Rousseau de Québec pour des répétitions et des représentations pendant les vacances. Puis je rentre en France. Cependant, je veux continuer à être actif sur la scène artistique québécoise, que j'aime beaucoup.

Pourquoi y êtes-vous resté après avoir joué aux fantômes en France ?
Philippe Touzel : Par amour. Trois semaines après mon arrivée en France, j'ai rencontré mon copain. La pandémie est là. J'ai traversé l'incarcération avec lui, même si nous ne nous connaissions que depuis six mois. En fin de compte, notre relation s'est développée de manière très fluide et magnifique. Je suis toujours avec lui aujourd'hui. Nous sommes fiancés. Je m'y suis installé. Tout d'abord je tiens à dire que je ne reste pas pour lui, il y a d'autres choses à faire. C'est vrai dans une certaine mesure, car COVID a brusquement mis fin à mon expérience avec Ghost et j'avais l'impression de ne pas vivre tout ce dont j'avais besoin pour vivre en France. Pourtant, cet aspect de ma vie personnelle est une énorme motivation pour moi de rester là-bas.

Où habites-tu?
Philippe Touzel : A chaque fois que j'en parle, j'ai l'air d'une grosse merde fraîche... Nous avons un logement temporaire à Paris où nous vivons principalement et une maison de campagne. Nous avons passé notre incarcération avec ses parents. En faisant du jogging un matin, nous sommes tombés sur une maison abandonnée. Comme nous rêvions tous les deux de posséder une maison de campagne à rénover, nous avons fait une offre moins d'un an après notre relation. C'est quelque chose! Aujourd'hui, nous sommes ensemble depuis quatre ans. Nous rénovons une maison à deux heures de Paris.

Vous sentez-vous plus équilibré ?
Philippe Touzel : Depuis que je suis jeune, je me suis toujours jugé sur mon travail, mes rôles et mes projets, mais maintenant c'est la première fois que j'ai quelque chose au-delà qui me fait du bien. J'ai vu beaucoup de changements dans ma personnalité, mon style de vie et ma façon de voir les choses. Depuis que j'ai traversé cette vie avec mon petit ami, certaines peurs ont disparu. J'ai toujours dit que j'étais une citadine et que je resterais en ville pour toujours. Adolescente, je me foutais de la région dans laquelle j'étais, mais ce n'est qu'en y retournant à l'âge adulte et en lâchant le stress de la ville que j'ai réalisé à quel point la Côte-Nord est belle. En raison de mon travail, je n'ai vraiment pas la possibilité d'être près du grand centre, mais c'est bien d'avoir un équilibre entre les deux pour des raisons de santé mentale.

Vos amis vous rendent visite ?
Philippe Touzel : Il faisait des allers-retours. Nous avons commencé par une période de deux mois où nous ne nous sommes pas vus. Le premier est vite passé. Je travaille sur un projet et je cherche mes amis et ma famille. Il est dans notre quotidien. Je pense que j'ai un bon côté. Mais il était clair dès le début que c'était mon travail et qu'il fallait vivre avec.

Vous rêvez toujours de vous produire à Broadway et dans le West End ?
Philippe Tuzel : Oui. Il reste l'aboutissement ultime d'un artiste musical. Cependant, à 32 ans, mes priorités ont changé. Je suis toujours ambitieux dans ce que je fais, je suis toujours passionné par ce que je fais, mais je ne peux plus imaginer déménager à New York pour auditionner. Si l'occasion se présente et que je dois aller travailler quelques mois, bien sûr j'en profiterai. Mais je suis devenu plus sage et plus réaliste. Ma vie privée prend plus de place qu'avant. Disons que cela fait partie d'une discussion +1 avec ma chérie.

À PROPOS | La comédie musicale HAIR, au Théâtre de Saint-Denis le 16 juin 2023.
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Author: Golda Nolan II

Last Updated: 12/09/2023

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